Wednesday, October 23, 2013

Mondiaux 2013: Teddy Riner décroche un 6e titre mondial, le 5e chez les lourds

Teddy Riner, impérial, a décroché un 6e titre de champion du monde samedi à Rio, le 5e dans la catégorie reine des +100kg. Il a survolé la compétition.


Toujours seul sur sa planète. A croire que Teddy Riner ne pratique pas le même sport que ses concurrents. Un à un, il les a laminés samedi à Rio, jusqu'à sa victoire en finale sur le Brésilien Rafael Silva qui, malgré le soutien du public, n'a rien pu faire pour contrecarrer l'évidente supériorité du judoka français. Riner décroche ainsi son cinquième titre dans la catégorie des +100 kg, le sixième au total avec celui obtenu en 2008 en toutes catégories.
Le règne de Riner prendra fin un jour. Mais à ce jour, il n'a aucun adversaire à sa mesure, capable de contrarier son extraordinaire compromis puissance-mobilité. Le maître du monde, c'est toujours lui. Plus que jamais lui. Riner avait déjà établi le record de victoires mondiales il y a deux ans à Paris, avec 5 sacres (4 en +100kg et 1 en toutes catégories). Il est désormais le seul à six. Invaincu depuis 3 ans et la finale des toutes catégories lors des Mondiaux 2010 à Tokyo où il avait été battu par le Japonais Daisuke Kamikawa.

Sept médailles pour la France

Samedi, il a gagné ses 5 combats sur ippon, quatre en envoyant au tapis l'adversaire et un sur 4 pénalités (ce qui équivaut à un ippon). En finale, il a fait tomber Silva et l'a immobilisé au sol pour marquer ippon. Riner a aidé le Brésilien à se relever et s'est ensuite tourné vers tous ses proches en levant les bras au ciel, brandissant 6 doigts. Le dernier adversaire à l'avoir envoyé au tapis est le Japonais Yohei Takai, qui ne l'a cependant pas battu. C'était en décembre 2007 lors de la coupe Kano. Le dernier judoka à l'avoir battu sur ippon est un Français, Jean-Sébastien Bonvoisin, lors des Championnats de France par équipes en novembre 2007.
Les Mondiaux 2013 se terminent dimanche avec l'épreuve par équipes, dames et messieurs, à laquelle Teddy Riner pourrait participer. La France a remporté 7 médailles, dont 2 en or, lors des épreuves individuelles de ces Championnats du monde de Rio. Riner mais aussi Loïc Pietri (-81kg), ont glané l'or, Ugo Legrand (-73kg) et Clarisse Agbegnenou ont pris l'argent et le bronze est revenu à Gévrise Emane (-63kg), Audrey Tcheuméo (-78kg) et Alain Schmitt (-81kg).


Majlinda Kelmendi décroche le premier titre mondial du Kosovo

En décrochant l'or aux Mondiaux de judo à Rio, la Kosovare Majlinda Kelmendi est entrée dans l'histoire. Après avoir été interdite de représenter son pays lors des JO 2012, elle est devenue la première sportive du Kosovo à remporter un titre mondial.

Sur le tatami du Maracanazinho Arena de Rio, Majlinda Kelmendi n’a pas pu cacher son émotion. À la fin de son combat victorieux mardi 27 août en finale des moins de 52 kg, la judokate s’est effondrée dans les bras de son adversaire brésilienne Erika Miranda. À 22 ans, la Kosovar est entrée dans l’histoire de son sport et surtout de son pays. Pour la première fois dans un championnat du monde, une athlète de ce petit État des Balkans est montée sur la plus haute marche du podium.

"Je suis vraiment heureuse de ce que j’ai réalisé" a confié Majlinda Kelmendi au site Insidethegames après avoir reçu sa médaille d’or, "cela représente beaucoup d’émotions et je suis très fière de mon résultat".

Ce titre a bien entendu été salué par les médias kosovars qui ont largement consacré leur une à cet événement, mais aussi par des personnalités du pays. Sur son compte Twitter, le ministre des Sports Memli Krasniqi n’a pas manqué de féliciter la nouvelle héroïne nationale : "Cette victoire est spectaculaire ! Il s’agit d’un moment historique pour le sport kosovar !"

Une bataille contre les instances internationales

Cette première médaille d’or pour le Kosovo est d’autant plus importante que la judokate a dû batailler pendant des années pour obtenir le droit de porter sur son kimono le nom de cet ancien État de l’ex-Yougoslavie qui s’est déclaré indépendant en 2008.

Il y a un an, Majlinda Kelmendi, originaire de Pecs, dans le nord-ouest du Kosovo, n’avait pas pu représenter son pays aux Jeux olympiques 2012, organisés à Londres. Malgré ses demandes répétées, le Comité international olympique (CIO) n’avait pas voulu reconnaître le Kosovo comme un État indépendant. Sur les tatamis londoniens, la combattante avait ainsi dû porter les couleurs de l’Albanie, pays pour lequel elle avait déjà remporté en 2009 le titre de championne du monde junior.

"Elle a reçu une bourse olympique de l’Albanie. Elle dispose d’un passeport albanais et le Comité national olympique de ce pays est prêt à la sélectionner pour les JO", s’était ainsi justifié en mai 2012 le président du CIO Jacques Rogge auprès de la BBC.

Ces explications n’avaient pas vraiment convaincu l’athlète qui avait dénoncé de son côté des raisons "politiques".  "Il y a beaucoup de pays qui ne soutiennent pas le Kosovo", avait-elle expliqué à la BBC en faisant référence à la Serbie, soupçonné alors d'exercer des pressions sur le CIO. "Malheureusement, le Kosovo est un petit pays qui n’est pas encore assez fort politiquement pour influencer certaines choses", avait-elle ajouté.

"On peut y arriver"
Malgré ces aléas diplomatiques, la sportive, dont le pays est en revanche reconnu par la Fédération internationale de judo depuis avril 2012, n’a jamais cessé de progresser. Après s’être inclinée en huitième de finales à Londres, elle a remporté cette saison le Master, qui réunit les 12 meilleurs compétiteurs mondiaux, puis le bronze lors des Championnats d’Europe.

À chacun de ces exploits, Majlinda Kelmendi ne manque pas de rendre hommage à son entraîneur Driton Kuka. Pour la championne, ses médailles reviennent pour moitié à son coach, ancien judoka, qui avait manqué les JO de Barcelone en 1992 après s’être engagé dans l’armée de libération du Kosovo. À eux deux, ils comptent bien continuer à enchaîner les podiums et surtout à montrer à leurs concitoyens que "tout est possible".

"Si on veut quelque chose, il faut se battre et on peut y arriver. Le Kosovo est un tout petit pays, très pauvre, où il y a encore des enfants qui ne mangent pas à leur faim", a ainsi insisté après son titre mondial, Majlinda Kelmendi, devenue désormais le symbole de tout un peuple.






l’argent prometteur d’Ugo Legrand

Médaillé olympique à Londres en 2012, l'Orléanais s'est incliné en finale des championnats du monde à Rio de Janeiro contre le Japonais Ono. Avec cette première médaille, il débloque le compteur tricolore. Automne Pavia, elle, termine au pied du podium.

Ugo Legrand n’a pas un nom illustre pour rien. Certes, le natif de Rouen (Seine-Maritime) n'a pas réussi à s'emparer de l'or mondial à Rio de Janeiro, mercredi 28 août. Mais que son parcours fut beau dans la catégorie des -73 kg, la plus relevée de ces championnats du monde avec 79 engagés. En finale, le Français est tout simplement tombé contre plus fort que lui, un "monstre" nommé Ono qui, du haut de ses 21 ans, est appelé à régner longtemps sur cette catégorie. D'entrée, le Japonais neutralisait Legrand à la garde et manquait de peu un uchi-mata de toute beauté comptabilisé yuko. Une alerte du Japonais qui n'allait pas tarder à récidiver quelques secondes plus tard. Après une âpre bataille à la garde, le nippon enclenchait un hane-goshi (technique de hanche) qui propulsait le Français à la verticale. Une technique imparable qui le couronnait roi des -73 kg. "Je suis partagé entre la déception et le soulagement. C'est la plus belle des médailles que j'ai eues à ce niveau quand même, a réagi Ugo Legrand, petit sourire aux lèvres. C'était une journée de fou. J'ai enchaîné sept combats très durs et vu ma saison cette année, je ne peux qu'être content. Bien sûr, j'aurais voulu l'or. Mais le Japonais a été très fort. Il va falloir que je travaille beaucoup pour le neutraliser. Mais avec un saison sans blessure, je pense que je peux trouver des solutions."

Après deux premiers tours de chauffe face au Kenyan Kinyanjui et à l’athlète des Seychelles Nady Jeanne, le Français rentrait dans le dur pour son troisième combat qui l’opposait au redoutable Mongol Khashbaatar, champion du monde en 2009 à Rotterdam. La bataille fut intense au niveau du kumikata (prise de garde) et très tôt le Mongol se faisait pénaliser. Une opportunité que saisissait Ugo Legrand en laissant tomber les moulinettes. En huitièmes de finale, l’Orléanais adoptait le même schéma face à l’Ouzbekh Sharipov, disqualifié pour non-combativité. Contre le Kazakh Ykybayev, c’était encore un combat tactique que Legrand gérait d’une main de maître jusqu’à ce qu’il trouve une ouverture sur o-soto-gari (une technique sur l'arrière) qui lui permettait de marquer waza-ari. Un avantage qu’il allait conserver pour s’offrir une place dans le dernier carré. La suite, on la connaît. Après une demi-finale très tendue face au Mongol Sainjargal, le Français allait s'inclinait face au prodige Japonais Ono.

Si le titre était attendu par tout le clan français, la performance du Français a néanmoins été énorme comme l'a salué Stéphane Frémont, son coach: "Il a sorti une journée de dingue aujourd'hui. Je suis très satisfait de son parcours car il a prouvé qu'il était un judoka de championnat qui savait se hisser à la hauteur de l'événement."


Champion du monde junior à Bangkok (Thaïlande) en 2008, le judoka avait réussi à s’imposer très tôt dans la cour des grands en devenant médaillé de bronze aux championnats du monde à Paris en 2011. En 2012, le Français avait réussi à devenir champion d’Europe en Russie avant d’accrocher le podium olympique à Londres en juillet 2012. Une performance dont il avait eu du mal à se remettre, songeant même à arrêter après un Tournoi de Paris catastrophique où il s’était incliné dès le premier tour. Il ne fallait donc pas se fier à sa médiocre saison pour aborder les championnats du monde au Brésil, comme il l’a prouvé ce mercredi. Ugo Legrand est un combattant des grands rendez-vous. « A Rio, je serai champion du monde », annonçait-il avec aplomb. Des paroles que d’aucuns auraient pu juger présomptueuses… Mais le judoka, a son franc parler et rarement il trébuche lorsqu’il se lance un défi. Pari presque réussi donc pour celui qui aura encore d'autres occasions de dominer le monde.

Pavia passe à côté

Automne Pavia, quant à elle, fut impériale jusqu'au stade de la demi-finale où elle rencontrait la terrible brésilienne Rafaela Silva (lire son portrait que nous publions il y a quelques jours) qui n'était pas prête à lâcher le morceau (devant son public de feu, c'est d'ailleurs elle qui allait s'imposer et apporter sa première médaille d'or au Brésil). Humiliée par l'athlète locale, l'Orléanaise a ensuite décroché et manqué le coche pour la médaille de bronze. "A partir du moment où j'ai perdu ma demi-finale, j'ai réalisé que je ne serai pas championne du monde. Et je n'ai pas réussi à me remotiver. Je suis déçue, forcément et je pense que je ne suis pas à ma place... ", a expliqué la judoka, en pleurs devant les journalistes.
Cette saison, la native de Péronne (Picardie) avait pourtant réalisé un sans faute. Après ses victoires au Tournoi de Paris (février) et aux championnats d'Europe à Budapest (avril), la Française était la grandissime favorite au titre mondial. Une pression qui a peut-être pesé sur ses épaules...

http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=wF0xwp0Df8I





Friday, October 18, 2013

Rassemblement Judo adultes loisirs

La ligue du Val-de-Marne a organisé son 7e rassemblement de judo adultes loisirs au palais omnisports de Thiais, coordonné par Jean-Michel Meyet (responsable du secteur adulte de la ligue).


Malgré le froid hivernal de ce dimanche 10 janvier, plus de 80 personnes se sont retrouvées sur le tatami du palais pour partager un moment chaleureux et convivial.
Petit échauffement taïso dirigé par Christophe Brunet (responsable du Centre national de haut niveau jujitsu d’Orléans, membre de la DTN et chargé du secteur formation et développement du ne-waza) pour un réveil musculaire en douceur.
Place au ne-waza avec quelques exercices ludiques proposés par Christophe Brunet pour animer cette séance. Tous se sont prêtés au jeu, même les haut-gradés venus pour l’occasion.
Après un petit temps de récupération, les judokas ont eu le choix de participer soit à un atelier chambara conduit par Jean-Claude Prieur (président d’I.B.S.A), soit à un atelier judo-technique initié par Chérif Kerkadène (enseignant au Sucy judo). La qualité des activités a été appréciée par tous les participants captivés par cette séance dominicale.
Ce rassemblement a permis de mettre en avant toutes les activités proposées au judo adultes loisirs : taïso, judo, jujitsu et toutes les disciplines associées, dans un cadre décontracté, sans appréhension
ni difficulté d’apprentissage.
Le mot d’ordre de ce secteur adulte est PLAISIR !
Mêler toutes les ceintures de couleur, tous les niveaux homme ou femme n’est pas une mince affaire et pourtant, dans ce secteur, chaque individu trouve sa place dans le groupe.
Que l’on soit mère de famille, femme de carrière, passionné du judo, ou bien que l’on souhaite retrouver une forme physique, reprendre ce sport que l’on a laissé depuis l’adolescence ou bien encore partager le même sport que ses enfants, le judo adultes loisirs répond à tous ces critères et attire plus d’adhérents de jour en jour.
La ligue du Val-de-Marne vous invite à participer au prochain rassemblement qui se déroulera au mois d’avril. Un rendez-vous à ne pas manquer !



50 ans de culture judo

L e son des 7 tambours taiko de l’association Arthek, présents sur les tatamis, a marqué le début de cette cérémonie des voeux du judo français, créant cette ambiance particulière qui lui est propre.
Après le salut général qui en marque traditionnellement l’ouverture, Christian Cervenansky chargé cette année de l’expliquer et de la commenter, rappela que « la première cérémonie du Kagami Biraki en France eut lieu le 23 janvier 1963 à l’initiative de Jean-Lucien Jazarin, alors président du Collège national des ceintures noires, et qu’il y a lui-même assisté. Depuis, elle s’est déroulée tous les ans sans interruption, recevant les plus illustres judokas français et étrangers.
Nous fêtons donc aujourd’hui, pratiquement jour pour jour, son cinquantième anniversaire. Chaque année elle n’a cessé de se développer. Elle est devenue au fil des ans, un moment fort, incontournable, une réunion amicale et solennelle à laquelle le judo français et son président sont très attachés. Elle réunit toutes les ceintures noires présentes physiquement ou par la pensée quelle que soit leur conception du judo, ou quel qu’ait pu être le parcours de chacun, montrant ainsi un attachement véritable à notre culture, à nos traditions et à nos valeurs. Pensons donc à ceux qui ont mis en place et à ceux qui ensuite ont maintenu, envers et contre tout, ce symbole fort de notre culture. C’est sans
doute grâce à leurs efforts et à leur persévérance, ainsi qu’à leur politique continue de décentralisation, qu’elle est pratiquée aujourd’hui dans la plupart des ligues et dans beaucoup de départements. »
André Van hauwe présentait cette année, les voeux au nom de tous les judokas français. Ce qu’il fit du haut de ses 90 ans éclairés par une vie consacrée au judo, concluant ainsi : « Que le judo poursuive son extraordinaire développement, que nos dojos soient toujours ce lieu unique conjuguant le travail, le
progrès, l’amitié, la culture de notre éthique et de nos valeurs. »
Dans sa réponse, le président Jean-Luc rougé soulignait l’importance de cette cérémonie des voeux, qui est un symbole fort de l’unité du judo français, de notre attachement à nos racines, à nos valeurs et à notre culture. Il insistait une fois de plus sur la nécessité que cette culture soit « au centre » de toutes les activités fédérales et le « fil conducteur » de toutes nos actions. Des démonstrations diverses ont animé cet après-midi entre chaque remise de grade : nage-no-kata, taekwondo, jodo, chambara, kendo, judo, karate, aïkido, wushu. Elles ont toutes bien sûr leurs spécificités, mais il est amusant de remarquer que leur succès ne se mesure pas à « l’applaudimètre », après… mais au silence qui les accompagne, pendant ! La démonstration de Lucie Décosse et Gévrise Emane, qui avaient chacune reçu leur 6 dan,
a été particulièrement appréciée.
30 grades de 6 dan ont été remis, 7 de 7 dan et 2 de 8 dan. Comme d’habitude, toutes les remises de grades ont été filmées et projetées en « live » sur grand écran. Chaque récipiendaire a reçu un DVD de cette cérémonie et un livre de Michel Brousse, « Le Judo » (historique).
Et aussi, comme habituellement, après le salut général de clôture, tout le monde se retrouva autour du pot de l’amitié servi en bordure des tatamis. La « soirée Shin » qui suit cette cérémonie réunit quelque 350 convives. Un « quiz » imprévu mit en route les neurones de tout le monde ! Chaque table devait lister le nom de tous les champions d’Europe de judo, individuel, seniors… présents dans la salle ! Appelés sur l’estrade en fin de soirée, leur présence permit de désigner les vainqueurs. Il y en a eu plusieurs, les judokas ont de la mémoire !
Au cours de la soirée, le « trophée Shin national » fut remis à Eugène Domagata, dont le comportement et le dévouement furent exemplaires tout au long de sa carrière à la FFJDA. Ce trophée avait été attribué également à chacune des filles de l’équipe féminine des Jeux olympiques. hélas, toutes en pleine préparation du Tournoi de Paris, elles n’avaient pu se rendre libres. La vie d’athlète de haut
niveau n’est pas toujours facile !
Comme traditionnellement, une délégation importante d’anciens et de hautgradés s’est retrouvée dans la matinée, pour un moment de recueillement sur la tombe de maître Mikinosuke Kawaishi (décédé en 1969), en présence de sa veuve et de ses enfants. Après avoir déposé une gerbe, Jean-Luc rougé déclara que c’était un honneur et une tradition du judo français de manifester ainsi son attachement à ses racines. Pour la petite histoire, le cimetière du Plessis-robinson qui était fermé pour intempéries, a ouvert spécialement pour nous et fait dégager et saler les allées menant à la tombe. Merci à eux.
 Je ne voudrais pas terminer ce compte rendu forcément un peu succinct de cette cérémonie toujours intense en émotions, sans d’une part remercier l’association Arthek, qui a accompagné cette journée, soutenu et marqué les diverses actions, avec le son de ses taiko. D’autre part, je voudrais remercier
le secteur « éthique et tradition », qui une fois encore a montré sa maîtrise dans la préparation difficile et l’accompagnement souple et efficace de cette cérémonie. Et ceci, malgré les surprises et changements imprévus souvent de dernier moment, et cette année… il y en a eu ! Judo oblige…





Amandine Buchard, une Petite GraIne de Championne

son nom ne vous dit peut-être rien aujourd’hui mais retenez-le bien ! Amandine Buchard est sans doute
l’avenir des - 48 kg et, qui sait, rio 2016 pourrait être à sa portée !
La sociétaire du J.C noiséen a déjà marqué les esprits chez les cadettes avec un titre national. Elle est
aussi vice-championne d'Europe et médaillée de bronze au championnat du monde en 2011 ; rien que
ça ! Fraîchement débarquée chez les juniors, amandine prend le cap en glanant un titre de championne
de France et se fait remarquer en international avec plusieurs podiums, mais elle ne s’arrête pas.
sélectionnée pour le championnat de France seniors 1re division à Montpellier, elle prend d’assaut sa
catégorie malgré sa jeunesse en remportant le titre de championne de France qui lui offre une place directe au prochain tournoi de Paris/ile-de-France. amandine revient sur son ascension.

Deuxième année juniors et déjà un bon palmarès avec, notamment, 2 titres de championne deFrance en 2012, une année qui t’a plutôt bien réussi ?

Oui, ça a été une très bonne année ! J'ai d'abord beaucoup progressé grâce au pôle France d'Orléans et après avoir gagné plusieurs tournois chez les juniors, j'ai intégré le groupe France juniors dirigé par Christophe Massina qui m’a permis d’entrer en équipe de France juniors. Lors des stages nationaux et internationaux, il m'a fait énormément travailler, sans relâche. En résumé, je lui dois beaucoup. C’est sans doute grâce à tout cet investissement que je gagne le championnat de France juniors.
En intégrant l’INSEP cette année, je me suis frottée aux seniors sans aucune appréhension et c’est ce qui m’a aidée à remporter le titre national à Montpellier.

Grâce à ton titre de championne de France seniors 1re division tu empoches ton billet pourle prochain TPiF à Paris-Bercy ; une certaine appréhension pour ta première participation ?

Je suis très heureuse de cette sélection car j'ai beaucoup travaillé pour en arriver là. Maintenant, l’objectif n'est pas simplement d’y participer mais bien d’aller chercher le podium pour continuer mon ascension et espérer d’autres sélections en international.
Et, pourquoi pas, avoir ma place dans l’équipe de France seniors, même si je sais que je suis encore jeune ! Après, le TPIF reste incontestablement le plus grand tournoi du monde
et nous sommes à domicile, donc je l’attends avec impatience, j’y pense tous les jours. Vivement
le jour J !

En ce début d’année, quels sont tes objectifs pour la suite et tes bonnes résolutions ?

Ma première résolution est d’arrêter les sucreries ! Eh oui, j’en raffole et c’est très dur d’y résister !
Mais ma plus grande résolution est de continuer à m’entraîner à fond pour atteindre mes objectifs.

Que peut-on te souhaiter ?

Souhaitez-moi un beau parcours sportif tant en juniors qu’en seniors. Aucune blessure et ne jamais
perdre de vue mes objectifs.

http://youtu.be/WISvfkT1w3s



Edito

En ce début d’année, il n’est pas encore trop tard pour adresser à tous les lecteurs de Judo Mag, à tous les acteurs de notre fédération et à tous nos licenciés, nos voeux les plus sincères de santé, bonheur et réussite dans leurs multiples projets. Qu’ils s’accomplissent dans leur fédération qui, pour la première fois de sa soixantième année d'existence, a dépassé en 2011-2012 la barre des 600 000 licenciés : 623 726 précisément au 31 août ! Ce record devra être prochainement fêté !
Ce début d’année est aussi le début d’une nouvelle olympiade : c'est-à-dire un renouvellement de tous les membres des instances dirigeantes : comités, ligues, comité directeur fédéral. Le processus démocratique et associatif de la FFJDA a permis aux 254 représentants des clubs (élus par les clubs - dirigeants et enseignants - lors des assemblées générales de comité) de choisir leurs dirigeants fédéraux. Les grandes lignes du programme de Jean-Luc rougé, réélu président, ont recueilli l’adhésion de 91% des représentants-délégués des clubs. Les prochaines assemblées générales et autres rassemblements permettront de poursuivre un processus de concertation tout au long de l’année, pour définir les nouvelles orientations fédérales.
Mais qui dit nouvelle olympiade dit aussi prochains Jeux olympiques… Chacun sait qu’ils se tiendront au Brésil, à rio de Janeiro, en 2016 et que, d’ici là, de nouvelles et nouveaux champions émergeront, mais que les tenants des titres ne s’en laisseront pas facilement déposséder ! Ce sera l’un des enjeux du Tournoi de Paris Ile-de-France 2013 au Palais omnisports de Paris-Bercy, les 9 et 10 février prochains. D’ores et déjà, le nombre de spectateurs dépassera son record, tant l’événement est attendu par chacun, en présence de la plupart des médaillés olympiques de Londres et des médaillés des championnats du monde de Paris 2011. Un beau tournoi en perspective ; certainement l’un des plus beaux événements dans le monde du judo…
Ce début d’année marque bien sûr le renouvellement, un nouvel élan par un retour aux sources : c’est la tradition japonaise du Kagami Biraki, celle que nous respectons dans les cérémonies des voeux à tous les échelons de notre fédération.
Malheureusement, cet élan de vie plus pure (semblable aux « résolutions » que nous prenons !) ne va pas sans le rythme humain de la vie et de la mort. Et nous devons saluer tout particulièrement la mémoire de Jean De herdt qui vient de nous quitter à l’âge de 89 ans, en ce début d’année, et dont les obsèques ont eu lieu vendredi 11 janvier 2013. Ce pionnier parmi les pionniers de notre fédération sera honoré par ailleurs dans ce journal et dans notre fédération. Je me contenterai de rappeler le début du parcours de Jean De herdt : il s’est inscrit à 13 ans dans le club Franco Japonais dirigé par maître
Kawaïshi (qui lui laissera les rênes du club à son départ pour le Japon), il a servi de partenaire à Jigoro Kano en 1938 lors de son 5 voyage en France, et s’est vu décerner la ceinture noire, la 1re  (n° 1), en juin 1940.
Nul autre que lui n’a pu côtoyer et faire l’histoire du judo à moins de 17 ans. Après bien d’autres actions : création de clubs dans le monde entier, participation aux côtés de M. Bonet-Maury à la création de la Fédération française de judo, il créa le 1er  championnat de France des ceintures noires, participa à la mise en place des stages d’arbitrage, et bien d’autres actions constructives. Jean De herdt entre aujourd’hui dans cette histoire du judo français et mondial, avec sa stature monumentale.
L’histoire donne toujours sens à l’avenir, c’est ainsi qu’elle alimente notre culture…