Friday, October 18, 2013

50 ans de culture judo

L e son des 7 tambours taiko de l’association Arthek, présents sur les tatamis, a marqué le début de cette cérémonie des voeux du judo français, créant cette ambiance particulière qui lui est propre.
Après le salut général qui en marque traditionnellement l’ouverture, Christian Cervenansky chargé cette année de l’expliquer et de la commenter, rappela que « la première cérémonie du Kagami Biraki en France eut lieu le 23 janvier 1963 à l’initiative de Jean-Lucien Jazarin, alors président du Collège national des ceintures noires, et qu’il y a lui-même assisté. Depuis, elle s’est déroulée tous les ans sans interruption, recevant les plus illustres judokas français et étrangers.
Nous fêtons donc aujourd’hui, pratiquement jour pour jour, son cinquantième anniversaire. Chaque année elle n’a cessé de se développer. Elle est devenue au fil des ans, un moment fort, incontournable, une réunion amicale et solennelle à laquelle le judo français et son président sont très attachés. Elle réunit toutes les ceintures noires présentes physiquement ou par la pensée quelle que soit leur conception du judo, ou quel qu’ait pu être le parcours de chacun, montrant ainsi un attachement véritable à notre culture, à nos traditions et à nos valeurs. Pensons donc à ceux qui ont mis en place et à ceux qui ensuite ont maintenu, envers et contre tout, ce symbole fort de notre culture. C’est sans
doute grâce à leurs efforts et à leur persévérance, ainsi qu’à leur politique continue de décentralisation, qu’elle est pratiquée aujourd’hui dans la plupart des ligues et dans beaucoup de départements. »
André Van hauwe présentait cette année, les voeux au nom de tous les judokas français. Ce qu’il fit du haut de ses 90 ans éclairés par une vie consacrée au judo, concluant ainsi : « Que le judo poursuive son extraordinaire développement, que nos dojos soient toujours ce lieu unique conjuguant le travail, le
progrès, l’amitié, la culture de notre éthique et de nos valeurs. »
Dans sa réponse, le président Jean-Luc rougé soulignait l’importance de cette cérémonie des voeux, qui est un symbole fort de l’unité du judo français, de notre attachement à nos racines, à nos valeurs et à notre culture. Il insistait une fois de plus sur la nécessité que cette culture soit « au centre » de toutes les activités fédérales et le « fil conducteur » de toutes nos actions. Des démonstrations diverses ont animé cet après-midi entre chaque remise de grade : nage-no-kata, taekwondo, jodo, chambara, kendo, judo, karate, aïkido, wushu. Elles ont toutes bien sûr leurs spécificités, mais il est amusant de remarquer que leur succès ne se mesure pas à « l’applaudimètre », après… mais au silence qui les accompagne, pendant ! La démonstration de Lucie Décosse et Gévrise Emane, qui avaient chacune reçu leur 6 dan,
a été particulièrement appréciée.
30 grades de 6 dan ont été remis, 7 de 7 dan et 2 de 8 dan. Comme d’habitude, toutes les remises de grades ont été filmées et projetées en « live » sur grand écran. Chaque récipiendaire a reçu un DVD de cette cérémonie et un livre de Michel Brousse, « Le Judo » (historique).
Et aussi, comme habituellement, après le salut général de clôture, tout le monde se retrouva autour du pot de l’amitié servi en bordure des tatamis. La « soirée Shin » qui suit cette cérémonie réunit quelque 350 convives. Un « quiz » imprévu mit en route les neurones de tout le monde ! Chaque table devait lister le nom de tous les champions d’Europe de judo, individuel, seniors… présents dans la salle ! Appelés sur l’estrade en fin de soirée, leur présence permit de désigner les vainqueurs. Il y en a eu plusieurs, les judokas ont de la mémoire !
Au cours de la soirée, le « trophée Shin national » fut remis à Eugène Domagata, dont le comportement et le dévouement furent exemplaires tout au long de sa carrière à la FFJDA. Ce trophée avait été attribué également à chacune des filles de l’équipe féminine des Jeux olympiques. hélas, toutes en pleine préparation du Tournoi de Paris, elles n’avaient pu se rendre libres. La vie d’athlète de haut
niveau n’est pas toujours facile !
Comme traditionnellement, une délégation importante d’anciens et de hautgradés s’est retrouvée dans la matinée, pour un moment de recueillement sur la tombe de maître Mikinosuke Kawaishi (décédé en 1969), en présence de sa veuve et de ses enfants. Après avoir déposé une gerbe, Jean-Luc rougé déclara que c’était un honneur et une tradition du judo français de manifester ainsi son attachement à ses racines. Pour la petite histoire, le cimetière du Plessis-robinson qui était fermé pour intempéries, a ouvert spécialement pour nous et fait dégager et saler les allées menant à la tombe. Merci à eux.
 Je ne voudrais pas terminer ce compte rendu forcément un peu succinct de cette cérémonie toujours intense en émotions, sans d’une part remercier l’association Arthek, qui a accompagné cette journée, soutenu et marqué les diverses actions, avec le son de ses taiko. D’autre part, je voudrais remercier
le secteur « éthique et tradition », qui une fois encore a montré sa maîtrise dans la préparation difficile et l’accompagnement souple et efficace de cette cérémonie. Et ceci, malgré les surprises et changements imprévus souvent de dernier moment, et cette année… il y en a eu ! Judo oblige…





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